
Bonjour bonjour,
Quelle joie de revenir par ici raconter par écrit cette nouvelle naissance.
Dans mon précédent article/vidéo j’expliquais que j’allais demander à être déclenchée car ma petite sœur pouvait venir quelques jours s’occuper des enfants. J’ai donc eu mon rendez-vous de suivi de fin de grossesse et j’ai expliqué à la sage-femme ce qui se passait. J’ai eu droit a une dernière pesée, j’étais un peu stressée car ça faisait quatre semaines que je vivais dans le déni, finalement je n’avais pris qu’un kilo ce dernier mois, grande joie ! Ce qui fait une prise de poids de dix huit kilos quand même… Dans un premier temps elle n’a pas vraiment semblé emballé à l’idée d’un déclenchement comme ça, et m’a proposé un décollement des membranes si le col était favorable. J’ai accepté évidemment au cas où ce geste décide Bébé à venir. Elle a donc pratiqué le décollement, un « gros décollement » et je cite, alors je ne peux pas dire que j’ai eu mal, mais ce n’était franchement pas agréable non plus. Et puis, suite du rendez-vous avec monito et échographie pour vérifier le niveau de liquide présent, et l’interne a été surpris de voir la quantité de liquide toujours présente ! Enfin, la sage-femme m’a dit que la médecin était d’accord pour me déclencher le jour demandé si Bébé n’était pas arrivé spontanément avant.
Le décollement a fait son travail, ça a provoqué des contractions, des douleurs mais pas LE travail. Donc nous voici le jour du déclenchement, nous partons en disant au-revoir aux enfants, un peu stressés Thierry et moi mais heureux de nous dire que bientôt nous aurons notre bébé tout neuf dans les bras.

Accueillis par une sage-femme, très gentille, c’est elle qui va me suivre aujourd’hui, on commence par un test PCR, j’ai failli vomir ! Je déteste qu’on me mette des trucs dans le nez… Puis, examen du col qui n’a pas bougé depuis le décollement et enfin, direction la salle de naissance. Elle m’explique comment ça va se passer, moi j’explique ma peur de la souffrance due à mon premier déclenchement. Sauf que cette fois comme le col est bien favorable elle va me percer la poche des eaux et laisser faire « naturellement ». Dans un premier temps je suis sous monito assez longtemps je trouve, puis elle revient pour me percer la poche des eaux. Je lui dis que d’après la sage-femme qui m’a accompagnée pour mon deuxième accouchement j’ai une poche des eaux en béton armé, elle rit, et déchante vite, impossible de me percer la poche ! Donc elle me met un peu d’ocythocine de synthèse pour aider le col et avancer un peu le travail. Je ne cache pas que j’ai eu peur que la douleur arrive trop vite mais non, la perf était bien dosée et les contractions semblaient « naturelles ». Vers midi elle est revenue pour tenter de percer la poche des eaux et victoire, elle a réussi ! Quelques contractions plus tard j’ai demandé la péridurale. Je ne cache pas que j’aurais pu m’en passer, à ce moment là en tout cas, mais j’avais une telle appréhension de la douleur que je bloquais, ma tête tournait en boucle. Bref, j’ai choisi la facilité !
L’anesthésiste est arrivé peu de temps après et m’a posé la péri rapidement, efficacement, mon mari a pu rester en plus et une fois cette histoire réglée j’ai pu continuer à bouger tout le temps mes jambes.

A 13h30 mon col était dilaté à 5cm donc le travail avançait bien, j’étais contente et impatiente pour être honnête. Nous nous demandions quel serait le sexe de bébé mon mari voulait vraiment une fille mais vu le gabarit et tout le monde disait que je le portais vraiment comme un garçon. Bref, on s’était fait à l’idée d’un cinquième petit gars et j’étais contente parce que j’avoue qu’entendre partout « ça fait 3 filles et 3 gars c’est bien pour l’équilibre » me faisait légèrement péter les plombs et me donnait envie de répondre que non nous avons 4 garçons et pas 3 !
Vers 14h30 dilatée à 7cm, je suis impatiente mais je commence à beaucoup trembler, ça me rappelle la fin du travail je me dis que c’est pour bientôt. La sage-femme me dit que j’ai le droit de boire un verre par heure et me propose de l’eau ou du jus de fruits, je choisis le jus de fruits et elle me ramène du jus de raisins. En le buvant je me fais la remarque que ça ne va pas passer, mais tant pis. Après ça, j’arrête de trembler, finalement je devais être en manque de sucre…
Vers 15h30 mon col n’a pas vraiment bougé, les contractions sont fortes mais pas super nombreuses, je les sens bien. La sage-femme augmente légèrement la perf et on attend encore. Je bois régulièrement, enfin, un verre par heure que de l’eau car le jus de raisin a du mal à passer je trouve.

Vers 16h15 la sage-femme revient je lui dis que là j’en ai marre, j’ai chaud, je sens que je sature. Elle m’examine, je suis dilatée complètement alors elle me dit qu’on va se mettre en place. J’avais dit que je voulais accoucher sur le côté, elle me propose de soit mettre les étriers pour me mettre sur le côté, soit rester comme ça et faire je ne sais plus quoi. Je choisis de rester comme je suis, elle part chercher sa collègue.
A ce moment là, grosse nausée, je dis à Thierry de m’amener vite un haricot et je m’inquiète parce que je sens que Bébé est là… Je vomis et évidemment entre deux nausées je crie à Thierry d’aller vite chercher la sage-femme car Bébé arrive. Effectivement, quand la sage-femme arrive la tête est sortie. Donc j’ai accueillis mon bébé la tête dans le haricot, mon mari tenant le haricot et mes cheveux. Rocambolesque !! Tout son corps sort, on me pose bébé sur moi et je veux savoir maintenant si c’est une petite fille ou un petit garçon ! Je tenais vraiment à ce que ce soit Thierry qui le découvre le premier, la sage-femme lui laisse le privilège de la découverte et me l’annoncer.
C’est une fille, je lis le bonheur dans ses yeux, le papa est fier. En plus elle est brune, comme lui et Valou. Whaou, elle est là. Enfin, dans nos bras, elle est calme c’est fou. Il est 16h30 et elle est là, heureusement que ma soeur gère les grands car c’est l’heure tendue chez-nous avec la sortie de l’école et les goûters, sans elle mon mari aurait sûrement loupé la naissance !
Bon, de mon côté c’est pas fini, le placenta doit sortir, le seul moment où j’ai poussé c’est celui-ci, il sort doucement. Je vois que la sage-femme s’inquiète un peu, visiblement je saigne, pas beaucoup mais en continue. L’équipe fair venir l’interne qui elle, appelle le médecin, j’avoue qu’à ce moment là je n’en mène pas large. Elles décident de me remettre un coup de syntho, me laisser la péri et surtout me sonder la vessie car pas le temps de le faire avant. Et finalement, c’était manifestement ma vessie qui avait besoin d’être sondée.

Je me sens complètement déshydratée, je demande si je peux boire, c’est non ! En ça, l’accouchement à domicile est quand même plus sympa, elles me remettent une perf qui m’hydrate donc après ça je me sens un peu mieux quand même en attendant les deux heures réglementaires. On termine cette journée avec la pesée de bébé et son habillage etc… Et là, enfin nous avons LE poids qui m’intéressait presque autant que le sexe ! 4,280kg un joli morceau de minette.
Après ça, je suis emmenée en chambre, j’ai pu manger tout de suite et puis première nuit avec Bébé. Je suis restée trois looongues journées à la maternité, c’était horrible ! J’ai vraiment déprimé, surtout le soir.
Je reviendrais dans quelques temps raconter le premier mois de bébé, mon post-partum surtout, nos débuts tous ensembles.
A très vite.
