Premier trimestre de ma septième grossesse

Bonjour bonjour,

La majorité l’a emporté, il y n’y aura pas de podcast, mais bien un article seul. Soit, la majorité aime lire, soit ma voix est trop désagréable… Pas besoin de réponse, merci 🤭
Je rappelle pour contextualiser ce début de grossesse que nous étions en plein déménagement du Var à la Manche.

Je commence par le tout début, j’ai eu ma deuxième dose de vaccin le 6 juillet alors que j’ignorais ma grossesse, et c’est bien dommage car ça m’a provoqué un décollement du placenta. En effet, je crois savoir qu’en France personne n’a fait d’étude sur le sujet, néanmoins en Espagne une gynécologue spécialiste de la fertilité a vu une réelle incidence entre Covid, vaccin « anti-covid » et décollements du placenta. Je n’ai pas de nom à donner car c’est une amie qui en a discuté avec la spécialiste en question puisqu’elle vit à la frontière espagnole. Je ne ferai aucun débat concernant le vaccin, je dirai juste de faire très attention durant le premier trimestre ou en cas de suspicion de grossesse quitte à repousser de quelques jours la deuxième dose pour celles qui ne l’ont pas encore reçue ou bien la troisième (ou quatrième d’ailleurs) quand on en sera là.

J’ai donc vécu mon angoisse absolue durant une grossesse, voir du sang après avoir uriné. C’était toute fin juillet, le jour où nous avions décidé d’aller une dernière fois au marché nocturne de Sanary sur mer avec mon mari. Le matin en me levant je vois une petite trace de sang qui m’inquiète beaucoup, de la journée, aucune autre perte alors le soir nous sortons en amoureux. Je ne suis pas tranquille, mais j’essaie d’en profiter au maximum. Lorsque nous rentrons je retourne aux toilettes et là je reperds du sang, à mes yeux bien rouge même si la quantité n’est pas énorme je suis complètement terrifiée. Mon gentil mari me dépose rapidement aux urgences et rentre à la maison. J’attends 1h37 avant d’être prise en charge car l’infirmier est seul pour tout faire… Je vois enfin une interne en service gynéco qui me fait écouter le cœur du bébé et ne voit absolument rien de grave, mais elle me fait gentiment écouter le cœur de Bébé. La meilleure écho de toute ma vie c’était celle-ci ! Le 3 août au matin j’avais rdv pour une écho de datation, j’explique à la sage-femme ce qui m’est arrivé, elle regarde un peu et me dit que si, elle voit bien un décollement, qu’il faut surtout que je me repose. Je ris un peu jaune, me reposer m’est difficile avec les nombreux cartons qu’il nous reste à faire. Elle me déconseille fermement la voiture pour de trop longs trajets, la douche froide ! Je suis sensée traverser la France en voiture environ dix jours après. Pour le reste, Bébé va bien. Nous décidons que je partirai en avion de Marseille à Nantes où je passerai la nuit chez mon père et Thierry viendra me chercher le lendemain pour aller chez ses parents avant de rejoindre la Normandie. Sacré périple du coup.

J’ai vécu un phénomène à la fois drôle et parfois embarrassant aussi, une émotivité folle. Je pleurais pour un oui ou pour un non. Et si plus jeune je pleurais énormément, depuis la naissance de mon fils aîné c’est une tendance que j’ai énormément perdue. Mais alors là, même une série bidon se finissait dans les larmes pour moi. Des larmes de « tristesse » ou des larmes de joie, des larmes d’émotion en regardant nos enfants réussir telle ou telle chose. Des larmes de fatigue aussi, parce que je n’ai pas beaucoup dormi durant ces trois mois et souvent j’ai mal dormi aussi d’ailleurs… Bref, les pleurs ont été le fil conducteur de ce premier trimestre de grossesse. Heureusement, tout ça c’est calmé en approchant du deuxième !

Malgré tout ça et mes angoisses, j’ai quand même essayé d’investir au maximum cette grossesse en prenant des photos de mon ventre régulièrement pour avoir un maximum de souvenirs de ces mois. J’ai senti très tôt Bébé bouger, a moins de trois semaine de grossesse je sentais le tout petit œuf se déplacer. Deux de nos enfants l’ont senti aussi à la fin du mois d’août, j’étais plus où moins à deux mois de grossesse. J’ai aussi commencé mes achats pour Bébé, deux pyjamas adorables shoppés sur Vinted, des petits chaussons que j’ai montré dans mon précédent article. Je lui ai acheté la magnifique turbulette vue dans ma wishlist de Bébé, qui n’est pas du tout du tout ma liste de naissance d’ailleurs car je ne compte pas en faire, et si j’en faisais une je ne la partagerais pas ici faut pas exagérer ! Et enfin, j’ai eu le bonheur de lui trouver un berceau splendide sur le Bon Coin. La dame qui me l’a vendu l’avait acheté pour sa fille il y a 50 ans de cela. Bref, hâte de montrer ça quand la chambre sera faite, pour le coup je suis hyper impatiente. Quant aux doudous, pour être honnête, je les ai acheté bien avant d’être enceinte et que ce Bébé ne soit prévu dans mon ventre. Voilà voilà.

Le lendemain de notre emménagement j’avais booké un rendez-vous avec une sage-femme à Cherbourg. Et, ça ne s’est pas bien passé, je n’ai pas accroché et mon mari non plus avec elle. Je n’ai eu que des injonctions, des interdits, des « non » pour tout ce que je demandais. Il faut savoir que dans la Manche il n’y a pas d’accouchement à domicile, pas de plateau technique, pas de maison de naissance et à Cherbourg pas de salle nature. C’était déjà difficile pour moi à encaisser, mais lorsque j’ai appris qu’ils n’ont pas de siège d’accouchement dans la seule maternité de la ville j’étais au bord des larmes. Durant l’examen la sage-femme m’a détecté une deuxième poche vide, et m’a pris un rendez-vous avec une échographiste libérale pour la semaine suivante.
Le matin de ce rendez-vous de nouveau des pertes de sang, j’étais extrêmement angoissée mais heureusement, ce médecin a été d’une douceur et d’une gentillesse sans égal. Elle était la première à me rassurer vraiment sur ma grossesse, qui évoluait parfaitement, prendre de mes nouvelles à moi. Ça m’a fait un bien fou parce que jusque là je me demandais si je vivais un cauchemar. Nous avons toutes deux convenu de la date de l’échographie du premier trimestre environ deux ou trois semaines après si mes souvenirs sont bons.

La rentrée des classes est arrivée et j’ai commencé à avoir des nausées de plus en plus fortes, jusqu’à vomir au moins quatre à cinq jours par semaine, parfois plusieurs fois dans la même journée. J’ai eu des migraines très fortes que rien n’apaise, seulement du sommeil que je ne parvenais pas à trouver et qui provoquaient évidemment des vomissements aussi. Je ne supportais pas les odeurs, celle de la lessive m’empêchait de dormir, mon après-shampoing, je suis bien vite passée au pain de savon délaissant le gel douche. J’ai passé plus d’un mois dans le mal à avoir la nausée essentiellement le soir, c’est quand même plus facile à gérer je le reconnais. Lorsque j’avais des envies de sushis et de risotto champignon et que mon mari allait gentiment m’en acheter j’étais assurée de vomir dans la demi -heure qui suivait ! Au bout de trois semaines à ne pas réussir à manger correctement car clairement les petits légumes me donnaient plus envie de vomir que la « junk food », j’étais un peu désespérée et souvent un petit peu déprimée quand même. J’ai également eu énormément de mal à boire de l’eau pendant cette période mais presque rien ne passait, aussi entre une alimentation plutôt très mauvaise et un énorme manque d’hydratation j’ai commencé à perdre mes cheveux en masse ! J’avoue je ne l’avais pas vu venir et j’ai pris un vrai coup au moral avec mes cheveux en moins, donc j’ai commencé une cure de vitamines spéciales « nouvelles mamans » que j’avais achetées à la fin de ma précédente grossesse, elles ont limité les dégâts mais la perte de cheveux a presque cessée quand j’ai pu recommencer à manger correctement. Je ne vais pas mentir, me sentir malade me rassurait quant à l’évolution de cette grossesse.

Comme je l’avais expliqué dans mon article sur la découverte de cette grossesse, j’ai senti très tôt Bébé bouger, c’était génial et rassurant, sauf que lorsque j’en ai parlé aux différents professionnels de santé rencontré personne ou presque ne m’a cru. C’est tout de même frustrant de savoir qu’on ressent des choses et finalement ne pas se faire confiance car des professionnels de la grossesse nous disent que nous ne POUVONS pas encore le sentir, c’est paraît-il impossible. Mais au final, si elles ne croient pas les mamans qui s’expriment comment savoir ce que l’on peut ressentir ? Je peux certifier et mon mari aussi que dès les deux semaines et demie de grossesse nous avons tous les deux senti le tout petit œuf se déplacer dans mon ventre. Nos enfants aussi ont eu la joie de sentir Bébé bouger, et même dès la fin du mois d’août sentir un petit coup de pied adorable au creu de leurs mains. D’ailleurs, si vous êtes un professionnel de santé, évitez de dire aux gens ce qu’ils ressentent ou pas dans le domaine de la grossesse ou dans n’importe quel domaine !

J’ai eu mon échographie du premier trimestre vers la mi-septembre, Bébé n’a pas arrêté de bouger, sauter sur place, faire du vélo, se mettre en tailleurs. Tiens donc, comme ses frères et sœurs ! c’était tellement amusant de le voir comme ça. J’ai pu constater que ce bébé a bel et bien la bouche de son papa, lui aussi.
Nous avions décidé avec mon mari que nous ferions mon suivi à l’hôpital et pas avec une sage-femme libérale car pour le coup c’était plus simple pour poser toutes mes questions là où je vais accoucher puisque je n’ai pas le choix…
Quelques jours après mon écho j’ai donc eu mon tout premier rendez-vous de suivi pour cette septième grossesse à l’hôpital, j’étais assez angoissée et finalement tout s’est bien passé, j’ai pu poser pas mal de questions aussi qui me turlupinaient beaucoup. Nous avons eu la joie d’apprendre que normalement nous pourrons repartir chez nous avec le placenta de Bébé !! et bon sang, c’était la première bonne nouvelle, en dehors du fait que Bébé allait bien, depuis notre arrivée à Cherbourg ! En fin de trimestre ma poitrine a commencé a commencé à prendre pas mal de volume, elle qui s’était tenue tranquille jusque là est devenue bien plus douloureuse, et ça continue au début du deuxième trimestre…

J’ai pu après ça annoncer ma grossesse à tous nos proches notamment mes grands parents. J’ai même eu la joie de montrer mon ventre rond à mon grand-père quelques jours avant sa mort. Il semblait heureux ! Pour la première fois je n’étais pas si impatiente que ça d’annoncer une grossesse à mon entourage, c’est sûrement dû aux pertes de sang qui m’ont bien fait peur. Ou bien au fait que j’ai mis presque deux mois à réaliser qu’il y avait réellement un nouveau bébé qui prenait vie à l’intérieur de mon ventre. En tout cas, cette fois pas grand monde ne s’y attendait, ça change !

Enfin, en m’approchant de la fin de ce premier trimestre mes nausées ont commencé à se calmer même si j’ai continué à vomir même après… J’ai été un peu moins fatiguée même si j’ai continué à faire des siestes avec beaucoup de bonheur. J’ai enfin pu préparer des bons plats avec des légumes sans être malade pour le grand malheur de nos enfants…
En bref, j’ai recommencé à vivre plus ou moins normalement.
Bébé a continué à bouger mais alors une vraie grande première, comme quoi, uniquement quand son papa mettait ses mains sur mon ventre ! quand je mettais les miennes il ne bougeait plus ou partait vite se cacher… Papa a jubilé crié de joie !

Photo prise fin du 1er trimestre

Je vais terminer par une question que beaucoup de gens me posent, non nous ne demanderons pas le sexe de Bébé ! Je peux dire très honnêtement et pour la première fois que je me fiche complètement d’attendre un petit garçon ou une petite fille. Si jusqu’à maintenant j’avais pour chacune de mes grossesse une préférence au début pour un sexe en particulier, notamment pour notre sixième j’imaginais beaucoup plus une petite fille, cette fois nous ne nous projetons pas du tout. Nous n’avons pas non plus souhaité faire la prise de sang pour la trisomie 21 car nous sommes dans l’accueil pur et dur de notre enfant.
Nous avons choisi un prénom pour un garçon et un pour fille et bien que les prénoms soient extrêmement rares tous les deux il se trouve que ma petite sœur nous a dit au cours d’une conversation et sans le savoir évidemment, qu’elle aime énormément celui choisi pour un garçon, sourires gênés, gros malaise ! depuis nous n’avons pas eu vraiment le temps de nous pencher sur la question pour choisir si nous gardons ou non ce prénom… L’avantage de ne pas connaître le sexe de Bébé c’est qu’on peut même le choisir le jour J n’est-ce pas ?!

Voilà, je crois que j’ai fait le tour sans rien oublier, j’espère du moins. Vraiment ce premier trimestre a été riche en émotions et pour être honnête je suis contente d’en être sortie.

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