
Aujourd’hui mon bonhomme tu as 2 ans. Et cet anniversaire j’ai plus de mal à l’imaginer que le premier. Parce que tu aurais dû marcher, courir, me faire courir.
Aujourd’hui, nous aurions dû venir te chercher à deux dans ton lit, te faire un câlin et te souhaiter ton anniversaire. Tu aurais compris que cette journée est pour toi, la petite fête aussi, sûrement avec trop d’émotions tu aurais peut-être été gêné et qui sait, tu aurais boudé avec les quatre grands pressants. Ils t’auraient probablement soufflé tes bougies, je vois déjà le deuxième le faire, pour aller plus vite, pour manger plus vite. Et d’ailleurs, ce sont eux qui m’ont demandé de le fêter avec du chocolat, encore !

Je me demande presque obsessionnellement si tu aurais été brun comme papa, il en était si fier ! Parce que ton petit frère est blond, comme les autres ! Et tu sais, malgré ça vous vous ressemblez ! D’ailleurs, un dimanche soir les trois plus grands sont venus me le dire, comme ça sans aucun élément précurseur. Ça m’a fait rire ! C’était le dimanche de la joie et mon cœur était particulièrement lourd ce jour là. Je manque de photos de toi, je manque de ton odeur que j’aimais tant, je manque de tes bras, de tes câlins, de tes baisers. Le dimanche du baptême de ta cousine je regardais les grands, assortis et tu manquais, je t’imaginais toi aussi en short et chemisette blanche avec des bateaux, j’imaginais ta petite mèche. Oui, à deux ans chez nous les petits gars ont une mèche !
J’aurais aimé vivre moi aussi dans la crainte ton premier jour de crèche, mon retour au travail, la peur que tu sois triste, la joie de te retrouver le soir et te faire un énorme câlin. C’est d’ailleurs pour ça que je profite à fond de ton petit frère, pour ça qu’il est toujours allaité, je veux tout graver ! Je n’ai pas eu le temps de connaître ton rire, je t’ai vu sourire c’est déjà ça tu me diras ! J’ai eu le bonheur de vivre beaucoup de choses avec toi, en famille ou seule ou avec ton papa. Il me faut m’en contenter et garder ce que j’ai eu, plus que ce que je n’ai pas eu et n’aurai jamais. Je t’imagine très bien pourtant, en culotte courte à courir dans le jardin, une mèche et ton petit nez qui ne ressemblait pas à celui des autres. Je me plaîs à supposer des jambes dodues et le teint hâlé que tu avais tout petit.

Mais je ne sais pas si tu aurais sucé ton pouce, si tu aurais continué à faire des câlins, t’endormir dans mes bras, ta petite tête posée contre mon cœur. T’endormir en chanson, ça t’apaisait immédiatement le chant, même si c’était ton papa… Je ne sais pas quel caractère tu aurais pu avoir. Je ne sais pas ce que tu aurais eu comme cadeau parce que je n’ai pas eu le temps de savoir ce que tu aurais pu aimer. Je ne sais pas comment aurait été ton caractère, doux comme numéro 2 ou lion comme Quellou.
Alors mon petit bonhomme, aujourd’hui on va manger un bon gâteau au chocolat pour fêter sans toi ton deuxième anniversaire sur la terre.

Merci pour ta vie, courte, intense, pleine de joie. Merci pour ce que tu as rempli et que tu remplis dans la notre. Je t’aime fort mon bonhomme ! Ta maman
C’est un magnifique texte d’anniversaire!
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Merci 😘
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