2020, ce que j’attends de toi

Nous avions terminé 2018 avec le sourire tant l’année avait été belle, nous étions remplis de grâces, d’amour, de réussite. Probablement notre meilleure année avec une naissance, une réussite à un cours long et difficile pour mon époux, et enfin une reprise de travail pour moi. Nous avions vécu un déménagement rapide et assez facile. Nos enfants s’adaptant à tout ou presque pour notre plus grand bonheur, et puis, en fin d’année la découverte de cette cinquième grossesse. Le bonheur entre nos mains.

Boule de Noël faite maison par une amie

2020 je suis impatiente de faire ta connaissance, tu le sais, l’année passée a été terrible, humainement trop compliquée à gérer, à vivre. Et pourtant, elle avait si bien commencé, vivre cette dernière grossesse dans une joie immense, préparer cette naissance de mes rêves, espérer tant. Gérer la mission de mon mari, et nos enfants, les dix kilomètres par jour, à pieds sans trop de difficulté.
Et puis, le meilleur moment, accueillir notre fils au sein même de la chambre conjugale, un moment hors de temps dont le souvenir me baigne encore de bonheur plus de six mois plus tard. Le retour de mission de mon mari quelques jours après, l’explosion de bonheur, l’équilibre familial retrouvé, la joie de nos grands. Les meilleurs moments de ma vie ont été vécu durant ces cinq semaines.



Et puis, le pire, le premier vrai coup de couteau, en plein ventre, mon bébé arraché à la vie, à moins que ce ne soit sa décision ? En tout cas, à cet instant, il est parti avec un morceau de mon cœur. Nous avons choisi de tenir le choc, mon mari et moi, pas pour les enfants comme tout le monde le disait, je suis convaincue que si nous l’avions fait pour eux, aujourd’hui je ne serais pas debout. Non ! nous assumons notre vie pour nous individuellement avant le couple, puis en couple. Nous n’avons fui à aucun moment ni l’un ni l’autre !
Nous avons pris les décisions qui s’imposaient pour les enfants sans perdre de temps, plus jamais de perte de temps, c’était la leçon primordiale de cette année qui vient de s’achever.
Quelques semaines plus tard, nouveau décès tout aussi inattendu au sein de la famille. J’ai perdu pieds, j’ai cru devenir folle et je me suis sérieusement demandée si tout ceci était fait exclusivement pour vérifier l’endurance familiale à accepter les coups durs, à les vivre.



Malgré tout, nos enfants, nos quatre enfants sont en pleine santé et grandissent, s’élèvent dans la joie et la bonne humeur. Notre aîné au CP qui nous épate par ses capacités d’apprentissage.
Notre deuxième en moyenne section, élève exemplaire selon son enseignante, un enfant si sensible, si gentil.
Notre Poupe, rayon de soleil, une enfant de petite section très impliquée, qui a déjà son cercle de copines. Ma princesse qui joue aussi bien aux petites voitures qu’aux poupées qu’elle câline et me donne régulièrement pour apaiser son « bébé gros » comprendre sa plus grande poupée !
Notre petite dernière, espiègle, imitatrice, fan inconditionnelle de son plus grand frère.

Nous avons eu la joie d’accueillir de nouveaux amis, si présents, bienveillants, aimants, je ne pensais pas cela possible qu’une journée fasse basculer des vies. Et pourtant nous avons un nouvel enfant dans notre vie de famille, une petite fille une filleule, et quel bonheur !

Cette année passée et terminée nous a permis de nous recentrer, de comprendre beaucoup de choses. J’ai enfin appris que je ne peux pas toujours tout gérer, j’ai été contrainte de déléguer, de me moquer des détails. Et il n’y a eu aucune incidence. J’ai découvert mon mari sous un autre angle, si fort et si fragile, je ne l’avais jamais vu ainsi, pour la première fois il s’est mis à nu face à moi.

Alors, 2020, je suis impatiente de savoir ce que tu nous réserves, j’espère que tu sauras te montrer clémente et nous épargner durant ces douze courts mois, afin que nous nous consolidions encore plus qu’un roc. Mais, je suis prête aussi à accueillir les épreuves que tu vas m’envoyer, la vie en est emplie, je le sais. La mort de notre Valou n’empêchera pas le bonheur, jamais ! Et je suis parfaitement disposée à vivre de grandes joies, être heureuse ne me fait pas peur, ça non.


On en reparle dans 12 mois !?

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