Bonjour bonjour
À l’heure où j’écris ces lignes, mon mari vient de partir, il y a seulement quelques heures. Je l’ai quitté à la porte de l’arsenal après lui avoir amené ses lunettes de soleil oubliées à la maison. Un dernier câlin que j’aurais aimé faire durer plusieurs heures. Mais quelques minutes étaient déjà très bien.
Je me sens à la fois sereine parce que ce n’est pas notre première séparation, mais forcément plusieurs questions me taraudent. À commencer évidemment par le bien-être des enfants qui est la préoccupation « number one ». Alors bon, je suis en arrêt de travail car vraiment très très fatiguée par tout ce qu’il y a gérer en plus du travail, en plus des enfants, en plus de la maison… ce qui va me permettre de m’occuper au mieux de ma tribu. J’ai vraiment besoin qu’ils se sentent bien, le mieux possible durant ces semaines.
Ça va être une séparation courte, seulement trois mois et demi, au printemps, la meilleure saison. Et puis, tellement de choses nous attendent.
Néanmoins, lui ne va pas être là, et va louper les premiers pas de notre toute petite (en tout cas j’espère, pas pour lui, mais pour mon dos). Il devrait manquer la naissance de notre bébé en cours de préparation, et il me semble que c’est plus difficile pour moi que pour lui.
Et puis, les femmes de militaires, nous savons que tout un tas bricoles peuvent nous tomber sur le coin du visage lorsqu’ils ne sont pas là. Entre nous, nous l’appelons presque affectueusement « LEM » (loi de l’emmerdement maximale). J’avoue que pour le moment je n’ai pas tellement envie d’y penser parce que si je n’ai pas tellement envie de le vivre deux fois d’une certaine façon.
Ce qui me manque le plus, au-delà d’une aide physique pour la gestion des enfants, des nuits etc ce sont les messages, les appels, les marques d’attention. Je relis ce que j’ai bien sûr et j’attends le premier mail déjà avec impatience!
Voilà, ma vision à moi au moment précis où j’écris ces quelques lignes.