Bonjour bonjour
Lorsque j’étais enfant/ado j’entendais souvent que les autres avaient de la chance parce qu’ils avaient telle voiture ou telle maison. J’ai donc grandi en pensant qu’il était normal d’envier ses « amies ».
Jusqu’à récemment, enfin, un peu plus de 3 ans à vrai dire, j’avais cette mauvaise tendance à être jalouse, envieuse, me comparer aux copines… Forcément, je me suis fait plus de mal que de bien!
Alors, ces derniers temps j’ai pas mal pensé à tout ça. Et oui, j’ai beaucoup envié cette amie qui était en ménage avec son mari quand je l’ai connue, s’est mariée et est devenue maman très jeune. Ou cette autre amie qui s’est mariée alors qu’elle est plus jeune que moi d’un an, sans compter que le jour du mariage ça faisait une semaine environ que mon « copain » m’avait (encore) quitté.
J’étais tellement loin de cette vie là! Moi qui vivais sur base, avais des copains mais jamais très sérieusement. Et puis, j’étais jalouse des filles minces quand moi je me trouvais grosse, jalouse des grandes alors que je fais 1,60m…Tu as saisi le tableau je crois.
Je pensais à tort que si je trouvais quelqu’un qui voulait vraiment de moi tout irait mieux dans ma vie comme par magie. Sauf que c’est pas comme ça que ça marche!
Je me suis mariée, et ça n’a bien entendu pas tout réglé à mes soucis puisqu’ils m’appartenaient, à moi.
Il m’a fallu du temps, après le mariage et l’arrivée de mon premier petit garçon pour accepter d’être aidée par une psychologue. Ça n’a pas tout réglé, il a fallu du temps encore. J’ai fait du sport, j’ai perdu pas mal de poids et après ça j’ai commencé à aller vraiment vraiment mieux.
Comme expliqué il y a quelques temps, la naissance de ma première fille (troisième enfant donc) a été une grosse période de remise en question à bien des égards, mais il n’y a pas eu que du négatif car j’ai aussi commencé à me rendre compte que j’étais mon seul frein. J’ai pris conscience de mon potentiel à ce moment là, moi aussi j’étais capable de réussir des choses.
Depuis, ma perte de poids j’ai pris confiance en moi. Je suis (un peu) moins possessive avec mon mari, je m’imagine moins qu’il va trouver quelqu’un de bien mieux que moi ailleurs. La reprise du travail en juin m’a redonné une vie bien à moi, professionnelle et personnelle aussi. C’était vraiment important.
Je me rends compte également depuis quelques temps que je suis responsable de mon bonheur. La réussite d’une amie dans un domaine comme le sport par exemple n’enlève rien à ma propre réussite dans ce même domaine.
À présent je suis heureuse, donc je me réjouis le plus sincèrement du monde lorsqu’une amie m’annonce une grossesse, l’achat d’un bien immobilier, voiture, ou tout autre projet de grande envergure, ou bien juste des vacances dans un endroit sympa. La réussite de l’un n’empêche pas celle de l’autre.
La jalousie est terrible car sournoise, elle nous pousse à attendre que les autres vivent un échec pour nous laisser penser que notre propre vie n’est pas si nulle que ça. Ça rassure quant à nos propres peurs et angoisses de l’échec ou ce que nous considérons comme tel. Depuis la naissance de ma dernière je ne me compare plus aux autres qu’importe le domaine (sport, corps, maison etc…) et je vis bien mieux.
Il faut prendre confiance en soi, essayer de s’aimer pour pouvoir aimer les autres.
Et toi : la jalousie, en plein dedans ou tu réussis à la combattre?