Bonjour bonjour,
Récemment, lors d’une insomnie dû à de nouveaux microbes, m’est venue une réflexion, suivie d’une colère que je trouve toute légitime, aussi j’ai eu envie de t’en faire part dès que j’en trouve le temps.
En septembre je suis allée à la réunion d’information de début d’année de mon fils aîné, à la fin de la réunion la maîtresse m’interpelle pour m’expliquer que mon grand garçon s’était montré violent en frappant et crachant à l’école en « début d’année » et elle s’est empressée d’ajouter qu’elle avait mis ce comportement sur le compte d’un dépassement maternel résultant de notre nombre d’enfants à suivre (et encore, elle ignorait la présence d’un cinquième petit être). J’ai cru que j’allais mourir de honte et je suis rentrée dans tous mes états à la maison, en pleurs de frustration et vexée !
Et puis, plus récemment, mon mari a été au spectacle de Noel de la classe du grand, encore une fois. Il y avait donc toute la classe ainsi que les parents, et là mon mari a constaté qu’un élève était franchement pénible et sa mère ne semblait pas beaucoup mieux élevée que sa chère progéniture. Il semblerait pourtant, que cet élève ait seulement un frère ou une soeur. Donc, on pardonne a une famille de deux enfants que les enfants soient pénibles, mais d’un garçon qui a trois frères et sœurs alors la MERE est en tort et l’éducation laisse à désirer !
Sans compter qu’à présent je travaille, à temps plein, donc je suis absente pour les enfants, mais lorsque je ne travaillais pas j’avais d’autres remarques.
Si le matin j’ai la tête complètement au sud pour déposer mes garçons à l’école c’est donc un manque d’organisation de ma part et au fait que nous avons trop d’enfants, pas le droit de ne pas avoir le moral, ou un coup de fatigue car après tout j’ai fait des choix donc pas le droit de me plaindre.
Mais, j’ai poussé ma réflexion plus loin et j’ai pensé aux mamans d’enfants uniques dont plusieurs amies, la pression est la même ! Si elles sont en retard un matin c’est un manque d’organisation impardonnable pour celle qui n’a « qu’un gamin à gérer », de même si un matin l’enfant est en crise, c’est qu’elle ne sait pas le gérer.
Et puis, j’ai remarqué que toutes les phrases sympathiques sont pour moi et jamais pour mon mari, comme si lui n’avait rien à voir dans l’éducation donnée aux enfants. Comme si son absence n’entrait pas en compte dans les retards du matin ou les crises des enfants, ou les larmes ou les changements de comportement.
Pour avoir le droit de se plaindre, d’être en retard, pas maquillée… être légitime dans ses soucis il faut donc avoir maximum trois enfants, les autres ont bien cherché leurs problèmes !
Heureusement, lorsque je vais à la crèche des filles le regard est toujours bienveillant, je sens qu’elles s’intéressent à notre vie pour le bien de nos enfants, les comprendre pour mieux les apréhender.
Parfois, on peut se sentir désarçonné face à certaines remarques blessantes, mais il faut garder en tête que ce sont des enfants, mon fils a seulement 5 ans, il a le DROIT de ne pas être parfait, au même titre que les autres enfants qui sont seuls, ou ont un seul frère ou une seule sœur…
En bref, pour vivre heureux, mettons nous au-dessus des autres !
Et toi, un avis tranché ou tu laisses le bénéfice du doute ?